mardi 27 novembre 2012

la psychologie du coiffeur !


Installez-vous confortablement dans le fauteuil, laissez-vous masser le cuir chevelu et la confidence s’élance. Rassurez-vous, nous serions des centaines de milliers, chaque jour, à nous épancher dans ces nouveaux lieux de révélations intimes.
« Fini les lavoirs, observe Laure Belot dans le journal le Monde, voici les salons de coiffure, de beauté, les librairies, les antiquaires, les encadreurs… Et bien sûr les cafés ». Dans des mains expertes ou lorsqu’on se sent en confiance, nous nous abandonnons.

Et l’essor du numérique ne change à rien à l’affaire. « Environ six personnes sur dix vont écouter vos conseils, explique Anthony Galifot, coiffeur et auteur de "Autour d’un fauteuil" (1). Les autres ont surtout besoin d’écoute ». Alors pour attirer l’attention, ils vont parler des quelques kilos en trop ou d’une frange qui les fait ressembler à leur mère.
A l’arrivée, 600 000 confessions quotidiennes dans ces salons, 200 000 dans les instituts de beauté pour exprimer souffrances, petites et grandes, de la vie ordinaire. Problème avec son ado, conjoint volage, abstinence sexuelle mal vécue, maladie, ces monologues peuvent durer de quelques minutes à plus d’une d’heure, précise la journaliste. Et le travail, le stress, la peur du licenciement reviennent de plus en plus souvent dans ces confidences. Et elled expriment parfois une grande détresse, comme la disparition d’un proche.

Pour Monique Dechaud, psychanalyste et auteur de "Cet autre divan" (2), la multiplication de ces révélations est le « symptôme d’une société en mal d’humain. L’homme, confie-t-elle au quotidien, s’adapte de façon pragmatique et trouve de nouveaux lieux d’échange ». Alors peut-être qu’un jour votre coiffeur vous demandera avant d’entamer son œuvre réparatrice : « avec ou sans confidence ? ». Les psy n’ont qu’à bien se tenir. Source >> pourquoi-docteur.nouvelobs.com

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